
Nous avons tendance à penser que la campagne est pure, authentique, et que les villes sont artificielles, déconnectées du vivant. Mais si je vous disais qu’en réalité, il y a plus de vie dans les grandes villes qu’à la campagne ? Oui, c’est vrai.
Regardez autour de vous. Si vous lisez cet article depuis un appartement en ville, observez : avez-vous des plantes ? Peut-être même des animaux ? Votre immeuble, vos rues, vos parcs, sont peuplés d’une biodiversité insoupçonnée. La prochaine fois que vous traverserez la campagne, prenez le temps d’observer. Vous verrez que de nombreux champs sont identiques : des monocultures. Mais la nature n’a jamais été conçue pour être ainsi, figée dans une seule espèce. Ironiquement, nos villes regorgent de matériaux, d’espèces végétales et animales venues de tous les continents, bien plus diversifiées que ces vastes étendues agricoles.
Nos villes sont comme des organismes vivants. Elles sont interconnectées, vibrantes, en perpétuel mouvement. Les routes, les câbles électriques, les réseaux de communication… Ce sont des veines, des nerfs, des signaux qui circulent en permanence. Le centre-ville est un cœur qui pulse, distribuant énergie et ressources là où elles sont nécessaires. Chaque être humain joue un rôle, tel une cellule transportant son savoir-faire, son énergie, pour faire fonctionner l’ensemble.
Même nos bâtiments et nos technologies ne sont pas aussi artificiels qu’on le croit. Ce ne sont que des recompositions d’éléments naturels, assemblés pour évoluer. Si l’on observe la nature, elle aussi construit : les termites bâtissent d’immenses structures ventilées, les fourmis organisent des colonies ultraperformantes, les oiseaux tissent des nids complexes. Et si nos villes n’étaient qu’une extension de cette logique ? Un phénomène naturel en soi ?
Et si, au lieu de voir nos inventions comme un affront à la nature, nous les considérions comme une nouvelle forme de vie ? Une transformation naturelle de la planète, qui, à travers nous, cherche à évoluer vers autre chose. Peut-être même vers d’autres mondes.
Un soir, après un entretien avec un think tank américain spécialisé dans l’environnement et la capacité d’adaptation humaine, je me suis assis sur une place près de chez moi. Devant moi : des bateaux transportant des matériaux venus de l’autre bout du monde, de grands bâtiments en bord de mer, un immense parking éclairé par des lumières artificielles, où des voitures attendaient leur exportation.
Et une idée m’a frappé.
Et si ces lampadaires étaient des fleurs ? Si ces bâtiments étaient des nids de termites ? Et si ces bateaux étaient des oiseaux migrateurs flottant sur la mer ?
Tout cela semblait artificiel… mais était pourtant bien réel.
Et si la conscience de la planète guidait nos actions, sans que nous en ayons conscience ? Si nous étions simplement des outils, un moyen pour la Terre d’atteindre un but plus grand que nous ne pouvons l’imaginer ? Peut-être cherche-t-elle à se répandre ailleurs, à coloniser d’autres planètes, et nous ne serions que les vecteurs qu’elle a créés pour accomplir cette mission.
Nous pensons être en contrôle, mais sommes-nous réellement les maîtres du jeu ?
Cette pensée m’a ému jusqu’aux larmes. Tout ce que nous construisons, nos peurs, nos rêves, nos ambitions… Et si tout cela faisait partie d’un dessein bien plus vaste ?
Peut-être que nous ne sommes pas aussi séparés de la nature que nous le croyons.
Peut-être que nous sommes l’expression même de son évolution.
Alors, quel est votre rôle dans tout cela ? Êtes-vous un simple rouage ou un acteur conscient de ce qui se joue ?

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